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Philippe Nanga (Société civile) : « Paul Atanga Nji ne se rend pas compte qu’il est en train de créer des terreaux de révolte »

Écrit par sur 1 avril 2024

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La crise au PCRN (Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale) prend de l’ampleur et suscite de plus en plus de réactions. Dans sa matinale du 1er Avril 2024, Radio Balafon a fait réagir Philippe Nanga, le patron de l’Ong Un Monde Avenir. L’acteur de la société dénonce l’intrusion du ministre de l’administration territoriale dans la vie des partis politiques. Pour ce qui concerne, le PCRN, Paul Atanga Nji est accusé de chercher à briser l’élan de son jeune leader Cabral Libii.  Voici quelques attitudes de Philippe Nanga.      

 

Sur l’implication du ministre Paul Atanga Nji dans la crise au PCRN

« Nous avons plusieurs fois fait des sorties pour rappeler au ministre de l’administration territoriale d’arrêter son immixtion dans la vie non seulement des partis politiques, même des associations. Le cas du PCRN saute à l’œil. Vous voyez depuis l’année dernière avec le congrès annulé, tout ce qui se passe… C’est tellement flagrant qu’aujourd’hui, il me semble que le cas PCRN doit attirer l’attention de tous les Camerounais, tous les responsables d’organisations politiques et associatives. Parce que là on voit très bien comment on peut casser toute une dynamique, toute une machine qui se construit depuis plusieurs années. Tout le monde voit comment ce groupe se construit avec une jeunesse plus ou moins dynamique. On voit comment on est en train de détruire l’ambition politique d’une personne et ça c’est plutôt déplorable »

Sur l’idée d’un complot éventuel contre Cabral Libii

« C’est évident que c’est Cabral Libii qui est visé. Chaque fois que vous avez un leader politique qui se distingue, il y a une machine qui va se mettre en place pour le casser. Cela s’est passé comme ça avec John Fru Ndi et d’autres comme Maurice Kamto. Ça se passe encore d’ailleurs avec lui. Le problème, c’est Cabral Libii et pas le PCRN. Il faut le casser ! Il fait peur ! Pendant un moment, on a dit qu’il était un pion du pouvoir. Sauf que, il me semble que même si cela avait été vrai, le pouvoir ne contrôle pas cette personne-là. Je le connais personnellement, c’est quelqu’un de très intelligent. Je pense qu’ils ont   compris qu’il est très intelligent et qu’il peut être un danger pour eux. A chaque fois, c’est comme ça. Même au niveau de la société civile, c’est pareil !  Dès qu’ils identifient un garçon intelligent et qui a de l’ambition, ils vont le casser ! Le MINAT ne peut pas confondre sa posture de ministre, c’est-à-dire de personne en charge de porter les affaires publiques pour le bien du public, des populations, avec sa posture de militant très engagé de son parti au pouvoir. Il ne doit pas confondre ces casquettes-là. Malheureusement, j’ai même envie de dire que la casquette de militant a de l‘emprise sur le ministre et du coup, il se retrouve en train de prendre des décisions politiques à la place des décisions administratives. Cela crée tout ce que ça peut créer. Il ne se rend pas compte qu’il est en train de créer des terreaux de révolte qui peuvent créer des crises sociales qui seront insoutenables pour tout le monde. »

 Sur l’avenir politique de Cabral Libii

« Les militants du PCRN sont des jeunes dynamiques et très engagés. J’ose croire qu’ils ne vont pas se laisser endormir, manipuler, se laisser écraser. Parce que j’ai toujours rappelé aux citoyens camerounais que ce sont eux qui ont le pouvoir. Ce ne sont pas les mecs qui sont assis dans les bureaux là-bas à Yaoundé qui l’ont. Il suffit que les citoyens camerounais se lèvent et décident de prendre leur pouvoir en main e ils imposeront n’importe quelle décision à ceux qui sont assis à Yaoundé. A un moment donné, les citoyens doivent se lever. On ne peut pas tout le temps, quand on est écrasés, estimer qu’on ne peut rien faire et on démissionne. De mon point de vue, Cabral doit se battre avec son équipe, avec sa machine, pour garder le pouvoir. Parce qu’ils ont le pouvoir. Ils sont dans la légalité et dans la légitimité. Ils doivent défendre jusqu’au bout cette légitimité.  J’appelle les citoyens camerounais, les autres partis politiques à soutenir le PCRN.  Ça a commencé hier avec le MRC, le SDF, maintenant, c’est le PCRN. Ce sera le tour d’une autre organisation politique demain.  Pareil pour les organisations de la société civile ! Parce que ça part d’une personne à une autre à chaque fois. Si on ne se soutient pas, on va se laisser écraser nous tous ! C’est le moment, peut-être à travers le PCRN, de montrer que, les citoyens camerounais peuvent se lever, se soulever et défendre la vérité et la légalité. »   

 

 

 

 

 


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