Alternance : Bassirou Diomaye Faye est le nouveau président du Sénégal

Bassirou Djomaye Faye

A 44 ans, le poulain de l’opposant radical Ousmane Sonko devient le plus jeune dirigeant  de cet Etat d’Afrique de l’Ouest. 

Le Sénégal a un nouveau président de la République. Il s’appelle Bassirou Diomaye Faye. L’opposant membre du PASTEF (Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité) dissout possède une avance confortable (60%) sur son principal adversaire Amadou Bâ. (31% des suffrages). Ce dernier a reconnu la victoire du bras droit de l’opposant radical Ousmane Sonko dès le premier tour du scrutin présidentiel organisé le 24 Mars 2024. A 44 ans, Djomaye Faye devient le plus jeune  président du Sénégal. Il l’emporte seulement 10 jours après être sorti de prison.

L’annonce de sa victoire survient le jour où Bassirou Diomaye Faye fête son 44^ème anniversaire. L’ancien fonctionnaire des impôts devient le cinquième président du Sénégal. Le nouveau chef de l’État a décrit le type de relations que son pays va entretenir avec ses partenaires internationaux.  « Je voudrais dire à la communauté internationale, à nos partenaires bilatéraux et multilatéraux que le Sénégal tiendra toujours son rang, il restera le pays ami et l’allié sûr et fiable de tout partenaire qui s’engagera avec nous dans une coopération vertueuse, respectueuse et mutuellement productive », a-t-il déclaré.

Bassirou Djomaye n’était pas celui que le Pastef avait choisi en premier pour briguer le fauteuil présidentiel sénégalais. Il a été adoubé après que Ousmane Sonko, le principal dirigeant du Pastef ait été déclaré inéligible par le conseil constitutionnel. Celui-ci a dès lors appelé à voter pour son bras droit et a battu campagne en sa faveur.  Ainsi se termine une course vers le pouvoir émaillée de multiples incidents et obstacles. Les partisans de Sonko n’ont pas hésité à descendre dans la rue lorsque leur champion avait des démêlés avec la justice. Des dizaines d’entre eux ont été tués.

Bassirou Diomaye Faye se veut le « candidat du changement de système » et d’un « panafricanisme de gauche ». Son programme insiste sur le rétablissement de la « souveraineté » nationale, bradée selon lui à l’étranger. Il a promis de combattre la corruption, de mieux répartir les richesses et s’est engagé à renégocier les contrats miniers, gaziers et pétroliers conclus avec des compagnies étrangères.