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Douala : bientôt des sans-abris à Bwang Bakoko. Le préfet du Wouri annonce une vaste opération de déguerpissement

Écrit par sur 2 juillet 2020

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Dès lors qu’on parle de ville, travailler, circuler, se recréer et habiter apparaissent comme des notions fondamentales qui doivent régir le bien-être des citadins. Et c’est ce rôle que s’impose l’urbanisme, cet art d’aménager, de disposer  l’espace urbain ou rural via des bâtiments d’habitation, de travail, de loisirs, réseaux de circulation et d’échanges, en vu d’obtenir un meilleur fonctionnement de l’urbain et améliorer les rapports sociaux.

Qui doit donc se servir de l’expertise de l’urbaniste pour  améliorer les rapports sociaux aux fins d’éviter tout désordre urbain lié aux constructions anarchiques sur des lieux inappropriés ?

La Loi N° 2004-003 du 21 avril 2004 régissant l’urbanisme au Cameroun en son article 2, rappelle que le territoire camerounais est le patrimoine commun de la Nation. L’article Insiste sur le fait que L’Etat et les collectivités territoriales décentralisées en sont les gestionnaires et les garants de la ville dans le cadre de leurs compétences respectives. Les collectivités territoriales décentralisées harmonisent, dans le respect réciproque de leur autonomie, de leurs prévisions et de leurs décisions, d’utilisation de l’espace urbain. Vu sous ce prisme, la 2004-003 du 21 Avril 2004 devrait alors être le livre de chevet des élus locaux, afin d’assurer une mission de veille, dans l’optique d’éviter tout désagrément tel que ceux, que subiront dans quelques jours les habitants de bwang bakoko dans l’arrondissement de douala 3e.

Ces populations se verront déguerpir visiblement pour des motifs du genre construction, sur des zones non appropriées. Ces déguerpissements se feront après qu’elles aient investi d’énormes moyens pour les constructions de leur logis. Il apparaît clairement que le déguerpissement ne se fera pas sans grincement de dent au sein des populations. Malheureusement si on s’en tient à la loi, il faudra s’y faire car « dura lex sed lex »vLa loi est dure mais c’est la dit-on. Cependant la stricte application de la loi n’empêchera pas qu’on se questionne sur le fait que l’autorité municipale laisse prospérer des constructions anarchiques, alors même qu’elles ont les moyens de stopper les velléités dans l’œuf ? Quel intérêt de laisser faire et entamer des années après les opérations coup de point de destruction ?

Depuis cette après-midi, les casses des occupants illégaux du site des logements sociaux de Bwang Bakoko a débuté. Le meneur de l’opération, le 1er Adjoint préfectoral du Wouri Hector Eto Nana affirme qu’aucune indemnisation n’est prévue.

Zavier Raoul Elong


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