Covid-19 : l’heure du vaccin
Écrit par leonelbojikobalafon@gmail.com sur 18 novembre 2020
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La course est désormais lancée pour la mise au point de l’antidote de cette pandémie. L’Afrique est non seulement la grande absente, mais se trouve être le terrain privilégié d’expérimentation
La pandémie à corona virus refait parler d’elle depuis le mois d’octobre 2020 à travers le monde entier, après une légère trêve qui a permis à tous les pays d’alléger les mesures jadis prises contre elle, et de revenir à une vie presque normale. Si ce retour en force inquiète quant à sa vitesse de contamination, elle n’est plus autant redoutée qu’au début de l’année. Bien de pays disent en effet être sur la bonne voie pour mettre sur pied le vaccin contre le fameux virus. Mais même si l’on assiste à une véritable course au vaccin, l’Organisation mondiale de la Santé suit de près les développements. D’après elle, plus de 169 vaccins candidats contre la COVID-19 sont en cours de développement, dont 26 en phase d’essai chez l’homme. Et pour s’assurer du contrôle total de la substance qui sera validée, elle a mis sur pied une nouvelle collaboration mondiale appelée Accélérateur ACT, dont elle parle en ces termes : « Lancé fin avril 2020, lors d’un événement coorganisée par le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, le Président français, le Président de la Commission européenne, et la Fondation Bill & et Melinda Gates, l’accélérateur ACT réunit des gouvernements, des scientifiques, des entreprises, la société civile, des organismes philanthropiques et des organisations mondiales œuvrant dans le domaine de la santé, notamment la Fondation Bill & Melinda Gates, la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), FIND, l’Alliance GAVI, Le Fonds mondial, Unitaid, Wellcome, l’OMS, et la Banque mondiale. Ces organisations ont uni leurs forces pour accélérer la fin de la pandémie en appuyant la mise au point et la production de produits de diagnostic, de traitements et de vaccins contre la COVID-19 dont le monde a besoin, dans le but de réduire rapidement la mortalité et les formes graves de la maladie, tout en protégeant les systèmes de santé, en rétablissant complètement à brève échéance l’activité sociale et économique et en facilitant à moyen terme un niveau de contrôle élevé de la COVID-19. » Aux côtés de ce dispositif de contrôle du vaccin, un autre appelé Covax a également été mis sur pied, qui lorsqu’un vaccin sûr et efficace aura été trouvé, sera déclenché pour favoriser un accès et une distribution équitables des vaccins, l’objectif avancé étant de protéger les populations de tous les pays. La priorité sera donnée aux personnes les plus à risque, et il est prévu que 2 milliards de doses puissent être distribuées d’ici la fin de l’année 2021. Le slogan derrière tous ces dispositif est le suivant : « Personne ne sera en sécurité tant que tout le monde entier ne le sera pas. »
Acteurs…
Avant de voir ce qui est proposé comme vaccin, il est important de retenir dans ces informations données par l’Organisation mondiale de la Santé à travers son site internet, quelques éléments qui peuvent sembler anodins mais qui revêtent une importance capitale. L’Oms affirme que des 126 vaccins candidats contre la covid-19, 26 sont en phase d’essai chez l’homme. Où et comment ? Dans un article du journal le Monde publié le 10 novembre 2020, l’on apprend que parmi les candidats vaccin « dix en sont au stade le plus avancé, la phase 3, où l’efficacité du vaccin est mesurée à grande échelle sur des dizaines de milliers de volontaires répartis sur plusieurs continents. » En somme, dans le processus de validation, l’espèce humaine est utilisée comme cobaye prioritaire, puisqu’étant en définitive le destinataire. Bien entendu le continent africain est compté parmi ceux où le vaccin est en expérimentation. En Aout 2020, l’Afrique du Sud a autorisé que l’on lance sur son territoire une deuxième vague d’essais cliniques sur 2 900 volontaires d’un de ces vaccins développé aux Etats-Unis par la firme de biotechnologie Novavax. Très peu d’informations pour le reste des pays africains, même comme des scientifiques soutiennent que pour qu’un vaccin définitif marche aussi en Afrique, il faut que les essaies soient également faits sur le continent, et sur des populations les plus variées possibles, en raison de la diversité des souches du virus, parfois fonction du milieu de vie.
…et enjeux
L’autre élément qui semble anodin dans les informations de l’Oms, c’est le nombre de vaccins projetés pour la distribution d’ici fin 2021, à savoir 2 milliards. Quel sera le coût de ce vaccin ? Si dans une dose il est dégagé un bénéfice de 100 francs cfa, c’est-à-dire 0,15 centime d’euro, le vendeur s’en sort avec 200 milliards de bénéfice, et si le nombre de la population est doublé, ce qui est possible étant donné que la population mondiale actuelle est estimée à 7 milliards 800 millions d’habitants, le producteur du vaccin se fera un bénéfice de 400 milliards sur l’année 2021. Pas étonnant que les grands laboratoires pharmaceutiques du monde soient lancés dans la course, et d’autres ont même uni leurs forces pour arriver rapidement au résultat, comme le duo germano américain PfizerBioNTech, ou le duo Anglo brésilien Astra Zeneca, alors que d’autres évoluent en solo comme les français Sanofi, Johnson & Johnson, l’américain Novavax ou le chinois Sinovac.
Absent
Petite remarque, aucun pays africain ne figure nul part sur la liste, ni comme associée ni comme détenteur d’un laboratoire plein, même comme le Continent constitue le plus gros marché en terme de placements, et reste également un fournisseur privilégié de cobayes pour les essais cliniques et les tests. Pas la peine de poser la question de savoir ce que font les gouvernements africains pendant ce temps. Dernière remarque, parmi les membres de la collaboration mondiale mise sur pied par l’organisation mondiale de la santé, figure en bonne place la Fondation Bill & Melinda Gates, présentée comme un organisme philanthropique œuvrant dans le domaine de la santé, mais qui est soupçonnée de nourrir secrètement le dessein d’exercice d’un contrôle total sur l’humanité entière. Nous y reviendrons
Roland TSAPI